MISSION
Transition Glâne a pour mission de faciliter la transition des jeunes entre l’école obligatoire et l’entrée dans la vie active dans le district de la Glâne - Fribourg.
Ce dispositif focalise son action sur les jeunes sans projet socioprofessionnel dès la fin de la scolarité obligatoire.
Il propose à ces jeunes une offre spécifique et facile d'accès, de soutien, d’encadrement et d'aide à la formation. Cette offre permet plus particulièrement aux jeunes de bénéficier de cours de remise à niveau scolaire et de suivis socioéducatifs, ainsi que d’expérimenter positivement le milieu professionnel, afin d’augmenter leurs chances d’entrer dans la vie active.
Concrètement, cela implique 3 types de coaching:
coaching socioprofessionnel
coaching socioéducatif
coaching scolaire
BÉNÉFICIAIRES
Conditions cumulatives d'admission
Jeunes entre 15 et 25 ans
Habitant le district de la Glâne
Sans formation terminée
Sans emploi
Sans ou avec peu de soutien familial
Sans mesure cantonale de transition I
Différents contextes possibles
Jeunes ayant terminé la scolarité obligatoire sans solution socioprofessionnelle
Jeunes avec des difficultés dans la formation ou en rupture de formation
ASPECTS NOVATEURS
L’Etat de Fribourg propose certaines offres à des jeunes ne trouvant pas de formation après l’école obligatoire (Semestres de motivation – SEMO / Préformation professionnelle – PREFO, etc.). Essentielles aux jeunes rencontrant des difficultés d’insertion, ces offres demeurent cependant trop exigeantes pour certains jeunes.
Transition Glâne se veut complémentaire aux mesures cantonales, en proposant des mesures locales et bas seuil qui évitent que des jeunes se retrouvent sans soutien.
En collaboration avec le Cycle d'orientation de la Glâne, Transition Glâne a mis en place un système de détection précoce qui permet de vérifier si les jeunes entrent dans les critères de prise en charge. Dans le cas contraire, les professionnels redirigent les jeunes vers d’autres structures cantonales existantes.
Une des plus-values de Transition Glâne est que les jeunes sont accompagnés de l'élaboration de leur projet professionnel jusqu'à l'obtention d'une certification.
Transition Glâne s’entend comme partie prenante du réseau structurel de prise en charge des jeunes en difficultés d’insertion socioprofessionnelle.
Avec des événements en lien avec l’économie locale, Transition Glâne permet à des jeunes de non seulement découvrir des métiers, mais aussi de créer des liens avec les employeurs glânois.
Le contact interpersonnel direct entre jeunes et patrons est une plus-value indéniable du projet.
Transiton Glâne a été mis en place progressivement par des professionnels issus de milieux différents: autorités, milieux scolaires, parents, entreprises, travailleurs sociaux, etc.
L'implication locale directe est un facteur de réussite du projet car elle mobilise les ressources internes au district. Toutefois l'expérience acquise pourrait servir de base au développement similaire dans d'autres districts/cantons.
HISTORIQUE
Le groupe « Qualité de Vie en Glâne » duquel est issu le projet Transition Glâne a été créé en 2009 suite à des problèmes récurrents d’incivilités liés à la jeunesse romontoise et glânoise. Il était composé à l’origine de divers partenaires : Préfecture, Communes locales, Justice de paix, Service de l’enfance et de la jeunesse, Cycle d’orientation de la Glâne, Police cantonale, Association de parents, Travailleurs sociaux de REPER.
En 2013, le groupe « Qualité de Vie en Glâne » a élaboré le projet Transition Glâne, sélectionné pour devenir un «Paysages Educatifs» fribourgeois de 2013 à 2017.
Durant ces années, les actions entreprises ont été les suivantes :
Poser les bases du projet Transition Glâne
Travailler avec les premières volées d’élèves et ajuster les processus
Créer une structure organisationnelle propre à Transition Glâne
Créer les premiers événements avec les entreprises glânoises
Créer les premières activités communautaires extrascolaires
Créer le site internet Transition Glâne
Dès 2013, les Communes glânoises ont activement soutenu Transition Glâne. A partir de 2018, elles l'ont pris en charge à part entière.
TEMOIGNAGES
Avant que je commence les cours à Transition, j’étais un peu en galère. J’ai pris ces cours à la fin du premier semestre de mon apprentissage. C’est ma prof de math au CO qui m’a demandé si ça allait, j’ai répondu « non » et elle m’a invité à suivre ces cours. Il n’y avait personne pour m’expliquer bien la matière.
Au début c’était dur à apprendre, car je n’étais pas habitué et je n’aimais pas les maths. Ca me rendait triste de ne pas comprendre, j’étais déçu de moi de ne pas avoir ces capacités. Sans Transition je pense que je n’aurais pas été capable de finir mon CFC.
J’ai découvert grâce à cette expérience que j’avais une envie d’apprendre et que j’en étais capable. Si ma petite sœur devait avoir les mêmes problèmes que moi, je lui conseillerai de suivre Transition.
Jesus - 22 ans.
Mon rôle au sein de Transition consiste à travailler avec les jeunes sur leurs aptitudes, sur leurs manques, mais aussi à les coacher pour rédiger des CV, des lettres de motivation, des recherches de stages ou d’apprentissage.
Le profil type d’une jeune qui fréquente Transition est un jeune qui a terminé sa scolarité avec des problèmes scolaires et qui n’a pas d’autre soutien pour trouver une voix professionnelle.
Souvent il s’agit de jeunes en déroute avec la scolarité. On se dit que leur avenir ne va pas forcément être rose et qu’il leur faut un soutien maintenant.
Lors du premier contact avec ces jeunes, on remarque qu'ils sont vraiment cabossés, ils ont perdu confiance en la vie, en l’adulte et on se demande comment on va réussir à leur faire remonter la pente.
Transition apporte aux jeunes qui n’ont pas ou peu de soutien, une confiance par le contact d’un ou de plusieurs adultes qui croient en eux.
Christophe Brulhart - médiateur
J’ai commencé les cours d’appui à la moitié de ma première année d’apprentissage quand je remarquais que j’allais refaire l’année. C’est un ami qui m’a dit que ça existait.
Dans mon entourage, personne ne pouvait m’aider pour ça. J’allais une fois par semaine au cours d’appui et ça m’a aidé. Je me sens plus à l’aise aujourd’hui et moins stressé. Dans une année, je me vois passer l’examen final, je me vois réussir.
Gaspar - 18 ans
Transition effectue aussi un coaching socioéducatif. Ca consiste à travailler avec la personne sur ses ressources, à lui faire prendre conscience de celles-ci. On part des qualités de la personne plutôt que des problèmes.
Les jeunes que l’on rencontre présentent un cumul de difficultés, ils viennent souvent de milieux familiaux destructurés et ont eu de la peine à terminer la scolarité obligatoire. Leurs activités sociales et professionnelles sont donc peu nombreuses.
On revoit ensemble le CV des jeunes, leurs expériences précédentes et les freins par rapport à leurs projets : rythme de vie, habitudes.
En travaillant sur ces différents plans, on construit ensemble un projet sur le plan social dans un premier temps. Prêt pour affronter le plan professionnel, on les dirige ensuite vers le Service de l’orientation professionnelle par exemple. Puis lorsqu’un apprentissage ou un stage de longue durée a été trouvé, les jeunes bénéficient d’un suivi scolaire. L’une des forces de Transition est justement ce travail par étape et en réseau.
Transition ne va donc pas seulement se contenter de remettre ces jeunes en selle, mais va les accompagner jusqu’à l’obtention de la formation.
En diminuant le risque de revivre un échec supplémentaire et en offrant un cadre sécurisant, on évite des échecs en cours de route et les jeunes reprennent leur vie sociale et professionnelle en main.
Adrien Oesch - responsable de secteur pour l'association REPER
Au CO j’avais décroché sur certaines branches et je n’arrivais plus à rattraper mon retard. Ma situation en début d’apprentissage était que je n’étais pas bien aux cours théoriques et que j’avais besoin de cours d’appui par rapport à mes notes. Je me sentais un peu perdu, j’avais honte. Quelqu’un de Fribourg (un travailleur social) m’a alors proposé de suivre des cours à Fribourg, mais avec le travail c’était trop loin, il m’a donc proposé une professeure à Romont.
Je prenais les cours environ une fois par semaine, après le travail. Ca durait à chaque fois une heure. Ca m’a apporté d’être plus précis, ça m’a permis de me débrouiller tout seul et d’avoir plus confiance. On m'a accompagné durant toute ma formation et grâce à ça, j'ai dernièrement réussi mon CFC. Je suis heureux.
Andrey - 25 ans
Nous sommes 2 patronnes et actuellement nous avons une apprentie qui a des difficultés de dyslexie et de dyscalculie. Au départ, je me suis demandée comment j’allais gérer ça, puis j’ai entendu parler de Transition par le biais d’une prof du CO que je connaissais.
Moi j’ai été formée pour former dans la coiffure et non en pédagogie et grâce à Transition, je constate que notre apprentie gère mieux ses cours, parce qu’on lui explique avec des mots simples. Je tire un grand bénéfice de Transition, car il y a une personne externe qui retraduit notre jargon professionnel. Si Transition n’existait pas, je ne peux pas dire si j’aurais cassé le contrat ou si je l’aurais gardée. Par contre, étant donné que mon apprentie ne sait pas apprendre, il y avait énormément de choses à faire avec elle et je n’avais pas forcément les ressources. En parallèle, je constatais qu’au niveau pratique, elle était très douée. Maintenant on arrive à se dire qu’elle ira au bout de son CFC. Transition nous a toutes remotivées.
Elodie Ch. - patronne d'un salon de coiffure
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CONTACT : LA GLANE FORME
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Photos : Raphaël Fleury - upsilon.ch